Porté par un vent de noroît tome 2

Les années passent mais le vent inexorablement nous entraîne vers des ailleurs plus ou moins lointains. Il porte des noms différents suivant les régions mais c’est surtout symboliquement qu’il nous pousse.

Dans ce second récit, le héros-narrateur partage une nouvelle fois avec le lecteur ses impressions vives toujours soumises aux désirs de l’instant.

De l’Égypte qui fascine au Colorado qui émerveille, du Vietnam qui envoûte à la Mongolie qui déroute mais aussi de Rome à Nuremberg, chaque voyage apporte sa moisson de découvertes.

Une vingtaine de pays sont au programme de ce nouvel opus.

Parution :
Maison d’édition : Ecrituriales
Éditeurs :
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Extrait :

Louxor, tôt un matin de mai 2006. Sous un soleil déjà plombant, le bateau attendait au mouillage ses passagers qui rapidement firent connaissance, les uns les autres sous la bienveillance du Fleuve-Dieu. Ici, le Nil, fleuve de tous les fantasmes, se repose de ses chutes et de ses cataractes comme fatigué de tous les pays traversés et se souvient des murmures et des plaintes échangés sur ses rives. Ramsès l’accueille à son arrivée en Égypte, Cléopâtre le salue dans son delta et du haut des pyramides Bonaparte le fait contempler à ses grognards à travers quarante siècles.

Commencèrent rapidement les visites de temples avec, à mes côtés, les dieux du panthéon égyptien.

Les pylônes, les salles Hypostyle, les obélisques, les tombeaux devinrent chaque jour les témoins d’une immersion totale me kidnappant du réel pour me plonger dans un passé envahissant, mais ô combien sublime.

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Rarement dans mes voyages, je n’ai ressenti autant d’emprise dans l’évocation de l’intemporalité des lieux, autant de fascination dans la découverte des ruines majestueuses où la main de l’homme s’est faite complice des Dieux et rarement autant d’empreintes n’ont été gravées dans mes souvenirs.

Et le souvenir est le seul paradis d’où l’on puisse revenir.

Même si des sépultures ont été violées, même si des statues ont été mutilées, même si des pierres ont été volées dans les temples, subsiste ce qui ne peut se prendre : la conscience rétrospective que l’on éprouve en contemplant un ouvrage vieux de quatre mille ans. L’imagination fait le reste, la magie occulte la réalité. L’Égypte Antique ne se voit plus, elle se sent. Il faut alors le respect de l’initié avant de franchir les portes percées des pylônes, parcourir les salles et s’enfoncer dans les ombres mystérieuses jusqu’aux sanctuaires.

Et là, c’est une révélation quasi claudélienne.

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Extraits et informations sur demande via le mail sur le site.

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